dimanche 31 octobre 2010

tau de Nathalie T

.

L’Envol d’une sorcière

descendue des montagnes
tombe le masque des ombres
Sous l’œil de la fée Carabosse
LES demoiselles voyagent
dans les étoiles de la baronne
QUI prend la mouche

Les belles font la loi ET C’EST TANT MIEUX.











Dans la source du calme
Je cueille les yeux d’un aveugle

Je les avale

Promenade invisible d’un corps à corps
Les mémoires s’entremêlent

L’inavouable me surprend
Je plonge dans l’eau de l’Entrouvre des rêves
Et me laisse bercer par les flots du silence

Les yeux fermés








En cet espace retourné

Je découvre mes chants intérieurs


Crescendo

Une voix se distingue


Pure

Fluide

Envoûtante


Chrysalide limpide

Mon corps transparaît


Délivrée

Je m’envole


Les yeux ouverts









j’échange mon échange
replie mes ailes
sors mes antennes
capte tes ondes
module mon ventre
écoute mes gênes
attrape la liane
la vie me berce
contre les caresses des étoiles

et Toi
et Toi
et Toi
sème tes songes
caresse ton ciel
murmure ton futur
l’Entrouvre des rêves s’endort
inachevé…








Pausæ

l’invisible me sourit
mon regard prend vie
en courbe du présent
bouscule l’indicible

tes lèvres s’animent
l’abîme aspire tes mots
virevoltent
se brisent en un éclat muet

je plonge dans tes profondeurs
étrange lac insondable
où dansent les papillons
en contrepoint nuancé

ballet arc-en-ciel m’envoûte
Nokka frôle ma main
m’ouvre les yeux
en douceur des zoas

de ce songe magnétique
où je suis diaphonie
je regagne ma rive
efface mon désir

les ailes froissées
Yelahiah me console
estompe mes nuages
atténue mes orages

à la source du silence
les ombres du dedans
je regarde ce vertige
ouvre mon présent







T o i


en cet espace retourné
_ je découvre tes chants intérieurs

sombres lumières violacées
_ violentées

Nos désirs / se ressemblent
_ s’emmêlent
_ _ _ __ s’entremêlent

la jouissance sans douleur
_ efface tes contrastes
_ _ apaise tes écrans

images à vivre…

tes mises en scène s’envolent

en

un_ _ _ _ _ _ une

rire_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ caresse

foudroyé_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ alléchée

couleur









ma vie caresse l’insolence du bonheur

lent frisson

envahit mon cœur

délicate essence

notre dissonance

me charme


me berce


les mots n’ont plus la même raison (ance)


je m’écoule


je trace les glyphes de mon absence


en écho

d’une transe (parence)




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jeudi 28 octobre 2010

servez-vous de vos blessures

.
Et le nuage le plus vague
La parole la plus banale

L’objet perdu

Force-les à battre des ailes

Rends-les semblables à ton cœur

Fais-leur servir la vie entière


Paul Éluard, Si tu aimes.



Pour être maître de la vie, notez sur papier que vos cheveux sont devenus gris. Lorsque votre compréhension me touche en retour, cela ne signifie nullement qu’aller faire un saut dans votre esprit puisse paraître exagéré. Néanmoins, ce moment illuminé est un instrument de leur message : tous les univers essaient de nouveau la possibilité de maintenir une lettre d’amour.




Un passage dans le parc attire l’attention de la fête mobile de vos actes négatifs. Apprenez lentement en poussant l’énergie du quotidien. Un jour demeure enfin dans l’ignorance du monde honnête, mais ce n’est pas toi.


texte : Vincent le Jardinier
& Jean-Bernard Thomas
photo : Caroline Hicks






Animation typographique sur "Thèses sur la typographie" de Kurt Schwitters.

au-delà des pouvoirs de la voix

.
(arrêtant son orbite,
une planète lointaine
observe la
terre)

Ayyappa Paniker, Au-delà de la mort.



Tant que tu remercieras cette planète, ses ailes — heureuse combinaison.! — sauront te surprendre, sentimentales et surnaturelles. Ta compréhension grandira au-delà de l’univers te demandant de couler librement du côté des circonstances de la vie différente pour préparer le réel de ton essence. Tu devras montrer de nouvelles qualité magnétiques qui viennent, te remplissent et t’enveloppent en vue de l’explication des choses annoncées. Quand tu commenceras à marcher vers un tel ciel, la compréhension changera afin qu’elle soit le monde entier à la surface des forces en toi-même, exceptionnelles, intenses, à cause de ton sacre solaire, chambre de lumière, illumination du soi, en parfait accord avec le libre flot de la planète onirique, splendide dès maintenant.



__
p e i n t u r e. ,
dessins, collage
Caroline Hicks

des oripeaux de bilan

.

Tout ce que je vois je l’avale immédiatement,
Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion.

Sylvia Plath



par vagues successives l’influx nous touche de son gant de lumière
défait la gangue reine des vestiges abasourdis
et l’abandon total de nos pertes et profits

informel un chignon s’épanche en soupirs
son poignet rougit offert à la glace de mes dents
une bague à son pouce dans une mauvaise passe
enchante une nouvelle pousse à l’arche de jasmin

elle se dérobe écarlate
un vortex au cortex défait le trouble
passé au crible de l’inflexible cible

le ciboire se découvre à l’oréade
la forêt enchâssée aux abois

ses yeux diffusent la mémoire silex de notre nuit en feu
le sexe effacé par des heures de retenue
son alliance est une réserve de grande ourse
couvant les fruits de son offrande source

bravade bavarde tête baissée se jette
s’écorche aux jarrets affranchie du corail
la fronde lapide ses ressources
à son insu se hisse jusqu’à l’issue de secousses

le fardeau de la méduse s’épuise et se pose
se modèle s’affine
et perd de plein gré son éclat de voix
aux écoutilles du grand calme
de l’arme honnie à l’harmonie
de son propre nid

l’orifice remplit son office
la poutre maîtresse ploie se déploie culmine
éprise à un menu filet de voie

effleurée mouchetée
révolte face la traverse
sabre le sobre
résorbe la fâcheuse imposture
et la refonte des feintes
la honte de s’être éprise de son étreinte

les péripéties de nos périphéries
sans coup férir flétrissent nos périls

absinthe trinité du logos solaire libéré
l’octave supérieure riant de toutes ses dents pianissimo
le contour de nos ombres se répercute dans le passé
pour en revenir immolé
les semis de la chute s’éparpillent


signes devisent

.
Prisonnière sur la terre, en dépit de sa volonté de mourir. […] Elle chantait et riait : je suis amoureuse de mon frère. Anaïs Nin, La Maison de l’inceste.
elle a le don de la formule qui fait bouche contre la mienne et ce serait un crime compassionnel que d’ignorer cette certitude qui veut que quand nous n’y sommes pas nous y sommes toujours pourtant dans l’évidente densité de nos deux vies qui n’en font qu’une de nos deux vides qui font le plein non pas avides mais évidant la convoitise vésicante d’une vésanie ravinée le Vésuve de sa venue et la lave dévalant l’advenue principale l’artère Vénus qui nous aimante par l’armature désarmante d’une tonalité automnale au cœur de la reçue citée
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la décortication des combines

.
L’univers n’est pas seulement plus étrange que nous le pensons,
il est aussi plus étrange que nous pouvons le penser.


Werner Heisenberg



des aigrettes aux aguets bruissent dans les agrès d’argenton
synovie s’épanche en articulations que la coulure du temps fige
maillons nous soient témoins et tendinite oblige

la tipule stipule menus alinéas non lus
sur l’étang des convenances révolues

qui s’écœure à l’écart tronque sa définition
falsifie les bulletins hors compétition

patience apprivoise l’évidence
s’adonner le temps de garder confiance

l’anamorphose annexe prend un tour inquiétant

anode l’onde animale s’immisce dans l’hibernation
et libère sans haine la hache d’honneur

les époux de traverse se donnent des leçons de faïence
l’incohérence aléatoire s’élabore à même l’échanson

une fillette fredonne la barcarolle
laquelle épuise la calomnie
laquelle épouse la calme nuit
laquelle irise la catalyse
et veille au grain de l’affolante ivraie
appauvrissant l’aporie
à la portée de l’avis de nos rites arythmiques








photo : Marie-Hélène


dimanche 24 octobre 2010

atelier d’écriture : cure de littéraire

.

ô case où vous auriez eu des doutes quanta la validité de nos observations, il s’avère, selon les plus sérieuses études menées par les plus grands experts et commanditées par les plus grands sérieux dirigeants grands mondiaux consume & risques sérieux, qu’une mutation sans précédent (sous les fées d’un entortillement de deux brins d’adn de dada et d’éden) est actuellement en phase finale d’accomplissement pas plus loin que dans votre boîte crânienne

en effet
il appert
& fils &

s a i n t

e s p r i t

q u e

l:e:s d:e:u:x h:é:m:i:s:p:h:è:r:e:s

d:e v:o:t:r:e c:e:r:v:e:a:u

s:o:n:t e:n t:r:a:i:n

d:e f:u:s:i:o:n

n = é = s

* * *

* *

*


et nous, Planète des Signes,
avons bon dos de dire et tout lieu de croire et bon dieu de lire et tout dos de croire que nous y sommes pour beaucoup







● ◆ ●







_____ lumière _________ à demi-éclairé

la télévision
VA NOUS MANQUER


UN _ AVENIR
ASSURÉ

____JE SENS QUE
________________________ M. Sarkozy
_______________va
eN_ être

J a L o U X !


CE
__ TEST


est _écrit
par Kheshia




◆ ● ◆





La banquise couleur lave claquait des dents
dans le cratère frissonnant quand l’éruption
volcanique congela la peur terrorisée.

┠────────────────── Mona & JBT






● ◆ ●





Pourquoi a-t-on des mains ?
Parce qu’elles bougent.

D’où vient le son ?
De la bouche.

Pourquoi l’ombre nous suit-elle ?
Parce qu’elle est noire.


┠───────────── Kheshia & Mona





◆ ● ◆





j ’ a i . r e t r o u v é . m o n . u n i q u e
je fais une collection de flèches c’est magnifique
j ’a i . f a i l l i
. m e . c o u p e r . l e . n e z . e n . t o u r n a n t . l e s . p a g e s
j ’ a v a i s . u n
. m o t . d a n s . l a . m a i n . e t . i l . s ’ e s t . é v a p o r é
ils ne connaissent pas le mot “être”
. o u . c ’ e s t . m o i .?
c’est .toi
.qui .ne .sais .pas .le .lire
alors je vais créer mon propre être avec une belle écriture


┠───────────────────────────── Mona & Kheshia




● ◆ ●





Au-delà de l’apparence
se trouve le cœur vif de la terre.

┠───────────────────────── Mona

relue créditerait

.

Il tomba sur mon cœur comme un soupir de son corps et un murmure de son âme.

Rabindranath Tagore, Le Jardinier d’amour.







Univers : peau d’amour


Dans notre âme, nous planions à une hauteur considérable au premier siècle avant notre ère.

Le vent nourrit de manière détaillée, n’aie pas peur des atomes.

Je n’y vois que de l’or entre ciel et terre.

Souris de nouveau à l’instar du galet.

Il gémit, il pleure, de sorte que si ce discours s’oppose aux désirs, il en bannit la crainte.

Que tout l’azur des cieux ne cache pas dans les ténèbres l’infini de mille chagrins.

Si tu aimes les mains, les bras et le visage de cette beauté, ce n’est pas rien.

Attends, attends les fleuves les plus passionnants.

Cela devrait me suffire, porte-moi au bord du lac car tu es un enfant dans une grotte à l’écart.

C’était le soir de petits sacrifices, la nuit suivante n’osa dire non aux mauvaises herbes. Ainsi nous voilà au spectacle. La jalousie dans ses yeux ouverts suivra le fluide devant une ruine isolée transformée en une sorte de volcan prodige. L’utile dessein regardait là-dedans pour se rassembler.

Ô dieux des esclaves haletants qui sortez des poitrines épuisées sans plier les genoux, écoutez ma folle demande : considérez que les atomes recèlent de grands balancements réguliers de matières fluorescentes jusqu’au bout de n’importe quel point de l’infini et recherchez pourquoi nous volerons en divers lieux de la vérité des parfums de la nuit.

Et qui pourrait reprocher ce qui arrive maintenant ?

Immortelle la personne pour qui la création des simulacres pénètre les secrets de l’avenir.

Nous n’avons pas besoin de preuve, nous sommes à une hauteur prodigieuse dans des voies inconnues.

Il ne faut pas affirmer une impression générale entre le bien et le mal, c’est-à-dire ce que nous appelons corps à l’heure du bilan.

Ils conclurent qu’il n’y avait pas de secret ; l’automne offre ses fruits vus dans notre esprit car le feu adoucit l’hiver et notre imagination s’enracine dans le pays des légendes. Les tourments amoureux disparaissent de tout le corps puis la pluie se met à tomber, implorant l’oubli de la couleur du temps.


┠─────────── Madeleine Filippi, Edmonde Salvatico & JBT




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M. F. : Pourquoi plus rien de nous ?
E. S. : Parce que les miracles ne savent plus nous retenir.

E. S. : Pourquoi pas l’éternité ?
M. F. : Parce qu’elle me donne toujours de tes nouvelles les jours de pluie.

M. F. : Qui me dira pourquoi l’or de mes rêves me parle de toi aujourd’hui ?
E. S. : Celle qui réchauffe le cœur lorsque l’on pense que la nuit est arrivée.

E. S. : Qui regarde au-delà, loin au-delà des océans pour ne retrouver qu’eux-mêmes ?
M. F. : Ce sont les marins inquiets.

E. S. : Comment pourraient me comprendre les hommes nouveaux, moi qui ai déjà vécu dans le cœur des anciens ?
M. F. : En regardant à travers les fenêtres ce qui arrive à grande vitesse.

M. F. : Comment peux-tu comprendre mon retour puisque rien n’est prescrit ?
E. S. : En attendant que fleurissent nos idées nouvelles et que les fleurs s’épanouissent.


┠─────────── Madeleine Filippi & Edmonde Salvatico




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L’aventure aux temps fixés les séparait. Le feu disparut à une cinquantaine de mètres de là. La minute favorable sauta d’une main silencieuse. Il demeura un moment immobile, écoutant la ville au pied de l’arbre. Il choisit la tête sur cet instant d’une lueur. L’intérieur minuscule de la pièce était vide. Il aperçut la lueur de cœur, enfin ! Le jeune homme rassuré prit un stylo, un pinceau de lumière. Brusquement libre et nu, digne et respectable. Sans doute sa voix électrique avait entendu très clairement.


┠─────────── Madeleine Filippi

recul rééditerait

.

Et viens-t’en donc puisque je t’aime
Je le chante sur tous les tons
Ciel nuageux la nuit est blême
La lune chemine à tâtons
Une abeille sur de la crème


Guillaume Apollinaire, Rêverie sur ta venue.




L’orientation bouleversante de mon ivresse
Où Ruy Blas balayait la rime

Des marais bleus sous les saules

Bercés d’impatience et de maladresse


J’irai aux limbes lier le mage

Du joug amoureux vide d’âme

Ce soir est mauve mesdames

Je jubile de votre âge


Je bois l’apaisant de l’oubli

Comme le mal du souvenir

Le long de vos bas ma main

Quand je baise votre sein



┠────────
───── Tristan







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Pourquoi sont-ils tristes ?
Parce que l’amour les suit.


Pourquoi nos regards le cherchent ?

Parce que leurs couleurs dégoulinent.


Où se cachent les bulletins de salaire ?

Dans les yeux pleins de sueur.


Comment fuit-on les souvenirs de ces heures ?

En faisant des provisions de soupirs.


Comment ressemble-t-on à une image ?

En claquant des dents.


Quand saura-t-elle qu’elle porte la vie ?

Après nos ébats sur papier.


Qui a dessiné mon corps ?

Ma conscience incarnée.



┠───────
────── Tristan & JBT







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MA VOLONTÉ DU RIVAGE TAILLÉ
┠────────────── Abdel Helali, Tristan & JBT


Par les contrées des maux de tête, il pourra éviter aussi la salade de roquettes. Il marque le temps purifié comme des images pressées. Terre italique de toute la poésie au fond d’une allée effroyable, la couleur du temps des prairies fauchées se tient debout derrière lui.

Chaque mot, comme un marteau, manifestait déjà l’intention de passer sans transition. Il s’en fit quelque temps prier sur mes yeux en vogue au pays parfumé que le soleil caresse. L’étoile de nos foyers constituée de corps, là-bas, alla donc bien loin. Près de la porte, son spectre de la grande oreille qui balaye le journal qu’il venait de ranger en ligne. Cette raison épousée, je m’évanouis sans pieds ni mains. Mais que signifient les projectiles multicolores ? Comment préparerais-je, d’une manière qui instruit du sang, le tyran mis à mort ? En mouvement perpétuel, la nuit était sans lumière, évacuant l’or ployant sous le miel. Oui, volons avec l’automne, c’est pas le monde qui s’écroule.



du littéraire créé

.


Fin de journée, heure improbable. Une musique lancinante, enivrante, comme un tourment dans l’air.

On est déstabilisé par ce rythme qui nous prend aux tripes.

Et malgré tout, il réveille en nous une énergie, une force insoupçonnée à cette heure de la journée.

Danse, danse et sens la vie qui te remplit.

Souffle, souffle et respire l’envie, la douce folie.

Se libérer et exister

Tel qu’on est et comme on veut

Être soi-même pour être mieux ?



Fabienne

Quinterne






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Bilel
: Où suis-je ?

Mourad
: Dans l’existence.


Monique
: Pourquoi es-tu là ?

À qui la faute
: Parce que les arbres ont des racines.


Bilel
: Pourquoi les gens sont fous ?

Mourad
: Parce que j’ai quelque chose pour toi.


Monique
: Pourquoi écris-tu ?

À qui la faute
: Parce que les fleurs c’est périssable.





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J’attends l’ultime délibération,
Aussi ce n’est pas sans appréhension.

On connaît le début même si parfois on l’oublie vite,
Et on voudrait connaître la fin,
Savoir si on sera bien ou en déficit.

Piriforme est notre vie,
En attendant un refuge, on s’ignifuge les neurones
En attendant le déluge.

Avouer ses fautes est déjà un début,
Et ça nous affine,
On a mal au cœur telle la dystrophie.

En bref, sors de ton bolide et savoure la vie
Comme elle vient.

Et si tu peux,
Vas-y, tends la main.


Bilel




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Atelier d’écriture à la bibliothèque de Bonneveine,
Marseille,
le 22 avril 2010, avec Cultures du Cœur.
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photo : Marie-Hélène

mercredi 20 octobre 2010

sève élaborée

.

Voilà mon atelier, là, personne n’entre, que moi ;
mais puisque vous êtes un ami, nous irons ensemble.


Paul Cézanne

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De même que la passion accorde, cette même passion montre que l’écriture naît du don de vie : le sacrifice vous transforme et vous parfait. À cause du don accordé, sa plus haute pensée a donné un corps différent. Non plus la contracture de la matière contractuelle mais son magma même aux séquences luminescentes mémos.

Synchrones, les répétitions s’embrasent, la nappe pateline des lustres et balancelles patine. Une colonne fuse, l’âge troue le ciel. Tout est atout tatoué en nos gènes ajourés. Les frissons infrasons de l’ingrès plus ultra se signent par l’A qu’aucune émotion ne saurait traduire. La particule du nombre vibre le verbe être.



collage :::: VéRo