lundi 31 mai 2010

pour en finir avec l’émoi de mais

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Après trois places de Marseille dans le cadre de Place à l’Art,
les aventures du
Poësimatic ont pris place samedi soir

au Comptoir Toussaint Victorine, repaire des Têtes de l’Art,

pour la neuvième édition de la Belle Fête de Mai.


P L A C E N E T T E
le 29 mai 2010
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la rencontre de l’Autre

si j’anime une découverte partagée
j’ignore où je m’enivre

mais ce que j’écoute…

alors j’aide un voyage



Agnès G.




LE RÊVE

si je simplifie le silence des gens
j’ignore où je me féminise

mais ce que je rends naturel

alors je mets en joie une fêt
e


Yoanne



UN SOURIRE

si je pense à une évasion réfléchie

j’ignore où je me regrette

mais ce que je médite

alors je choisis une méfianc
e


RU



PLEURER

si je nuage une flânerie interrompue

j’ignore où je me saupoudre

mais ce que je vente
alors j’ensoleille un épanouissement


Raja



RAYON DE LUMIÈRE

si j’allume une nouvelle tentative crue

j’ignore où je me râle

mais ce que j’explose

alors je ressens une filade



Lavopov



ÉCLAIRÉE

si je décolle vers une magnificence branchée

j’ignore où je me noircis

mais ce que je colorie
alors j’allume une intensité


Isïa



R …………Ê …………V …………E

si je m’aventure comme un enfantement attendu

j’ignore où je me cours

mais ce que je relève

alors je réjouis une inspiration



Bernard Gaspérini



LIRE ENTRE LES LIVRES

si j’apprends un silence travaillé

j’ignore où je rigole

mais ce que je chante
alors j’aime une dispute


Perrine



LA DANSE PERPÉTUELLE

si je trippe vers une méditation découverte

j’ignore où je marche

mais ce que je m’évade

alors j’observe une rencontre



Goundy



LE PARTAGE

si j’écoute la réception d’un sourire

j’ignore où je me donne

mais ce que je vibre !
alors j’avance une ouverture


Jean-Bernard Thomas

une poussée d’antigravité

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Au creux des femmes, il doit y avoir un œil,
ouvert sur l’univers, fermé sur la nuit des temps.
Certains hommes osent le regarder en face,
pour voir d’où ils viennent et où ils vont.


Anne-Claire Thevenot,

Dans les plis du carnet :

au creux des femmes.





l’eau trouble
elle ne s’en émeut point finale
elle sépare se partage
à poings fermés comme l’eau dort
à l’orée de Maldoror mordorée
elle est la femelle du requin par une mort sûre adorée
c’est qu’elle n’a pas connu en corps
l’efficience de Poésies un et deux
tels deux poings ouverts pour mieux se donner
se pardonner d’avoir été la suspension légitime
comme qui dirait défense ou tel autre l’épouse
le suspense insoutenable de trois ions figés
stagnante une bulle
se mue en aiguille se fait appel d’ère
nouvelle crève ondoie tournoie et ploie
sous le poids d’élytres affalés sur le pont
qui craque en plein milieu il n’y a plus qu’à
se laisser couler comme elle se love
dans l’ondulation de ses sinuosités
les plans ont accès à leur verticalité
tandis que d’autres s’écharpent à bras-le-corps
ceux-là s’échappent hors du décor
et les icebergs n’en finissent plus de fondre de plaisir
jusqu’à s’ouvrir et enclore






texte : jbt
dessins : Collection-Printemps &
Dans les plis du carnet : la mer
par Anne-Claire Thevenot


samedi 29 mai 2010

tout y passe quantique

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En “souvenir” de Benjamin Péret.


A UF E U

Lorsque
une maille à l’endroit
une maille à l’envers
soupirait ce crabe Pénélope
la lune hurle aux chiens
qui ont des niches de faïence
peu froid aux yeux
et la truffe humide,
tous les fusils
aux quatre coins de la cour de l’école
pètent
d’un coup si violent
que la girouette
commandant de vaisseau désemparé
s’écrie
Panique à bâbord !
La rose des vents
tombe des nues
sur le couvercle d’un piano
qui fait “tilt” (tilt)
La musique s’en coince les doigts
se prend les pieds dans ses voiles fins fins fins
qui se déchirent
mais prompte improvise un strip-tease de silence
On prend la mouche
en un clin d’œil
Déjà ces dames
jouent aux allumettes
avec qui
la poutre
qui la paille
de son voisin

Daniel Py





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Tout y passe et les bouches et les peaux
Les mots de la bouche et des langues lointaines
Ça vient de loin ça vient d’ici tout y passe
Éric Maclos, Douze fabriques aux carrés.
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C’est la vie dehors réinventée, la cité bigarrée aux reflets des réalités échangées.
C’est l'histoire à revoir et l'espoir retrouvé.
Les idées, les coutumes, les principes confrontés aux visions saccadées.
La remise en question des dictons surannés, déposés comme un sceau de l’hérédité.
Les coutumes accoutumées suffoquent.
Souffler sur le carcan des principes inculqués comme parole sacrée.
Les richesses décuplaient cachées sur les sentiers.
Ne plus prendre parti rester à l’extérieur, entrer de l’intérieur écouter dans son cœur les ancêtres guerriers sur les traces effacées susurrer leurs secrets à l’âme dépouillée.
Les formes et les sons, les matières et les dons, les contes et légendes, les paroles et les cris, soufflés sur la voûte étoilée.
Le choc des cultures et des contradictions.
La philosophique pensée crucifiée aux marches du palais.
La liberté de dire et de réinventer un monde de différences pas si cher payé, un monde de couleurs, de joie et d’amitié, source d’enrichissement, d’ouverture, de respect.
Un monde d’égalité où la loi du plus fort ne pourrait plus régner, bannissant à jamais la peur, la vanité.

Karine Schmidt
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vendredi 28 mai 2010

l’accentuation du eux

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La planète Sacrée
s’affole en Méditerranée

L’Odeur du Temps interpelle l’homme
et Depuis toujours madame Saison fascine et décide

dans un mouvement
Le samouraï équilibre ces Vibrations
à la recherche D’énergie poétique


Pour L’étrange Musique du temps
LES histoires sont des jeux de poètes

Nature Curieuse de Femme
qui voyage Dans ses murs


Marseille s’interroge en liberté
Comme les accents de la mer Entre deux mondes





un Souffle raconte L’humain à part – entière

Entre écriture VERITE

Artistes
RENDEZ-VOUS et

Rester debout
Et juste après… lisez
Pour tous les sens et les goûts



Fabienne

Quinterne






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Fantaisie en émois

Que faire ?
Éviter de penser

S’embarquer pour un voyage

Plongez avec
la lumière de l’amour
La vie semble magique, jusqu’au moment où
il va falloir longer la côte bleue et stopper

Rendez-vous à midi trente
Au centre du PAVILLON NOIR
Domaine réservé
L’invitation est lancée dès l’entrée L'heure du bain
on ne voit que ses jambes nues, puis une 3e,
les corps dessinent une partition qui oscille


Alors on ferme les yeux et on écoute la profondeur des sons…

Comme un Souffle de Femme
la lumière, qui s’élève au rythme de leur progression dans l’espace

mais… Ça bourdonne !
En toute liberté Sous la peau
Des portes s’ouvrent
au pied de l’illustre montagne

LA Mémoire des origines connaît à merveille les jeux de masque
le désir



Laurence
Muguet-Rosa




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Atelier d’écriture à la bibliothèque de Bonneveine,
Marseille,
le 27 mai 2010, avec Cultures du Cœur.
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jeudi 27 mai 2010

en demande en semonce

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la reine du Sud est nue

lointaine écoute
parole pleine

un homme quitté
balayé
alors il s’en va dans la maison

cet homme est don d’aujourd’hui

encore dehors
lui parler
écoute dehors
te parler

cette personne est ma main
ma volonté

le sort de la maison enseigne qu’une barque en eau
ose un jour semer la part des oiseaux
et ma part de terre pousse aussitôt

onde
le soleil haut
brûla la racine des grains
et d’autres grains tombèrent dans des oreilles en secret

qui ose l’abondance n’a rien
il est
nu sensible

pêcher les yeux
la vérité fidèle à voir

tendre royaume du chemin dans le cœur pierreux


il entend la joie

y attache la parole en semence en ce monde

la parole en semence porte un homme dans son monde

cet homme apparut dans ton champ

il se risque jusqu’à brûler son champ

mais elle devient un


que les eaux viennent dans ses branches

qu’une femme
en lisant cette parole tenue

plante la maison dans le champ du monde

et ses anges tournent dans le feu

c’est là que le soleil écoute la perle
dans ce champ

il a trouvé cette perle
il en est plein
et les anges ont compris cela

oui la loi est son trésor

elle a fini de raconter


de là
très étonnée

elle a accompli ce miracle

et elle a ce pouvoir de croire en lui


alors le miracle de la mort de Jean

parle de Jean venu en la femme de Jean

il a pour femme le jour invité en elle

le don de Jean

l’accord en don que Jean a apporté en son corps
annonce ce passé nourri isolé
mais le rire de l’eau foule le cœur quand il est tard

vivre le don
leur ange porte le don
et les poissons portent les enfants



jbtextes
désignés par Julia

mercredi 26 mai 2010

l’avis là mord

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╔══════════════════════╗

L ….A ….... V .I .E

Chemin de labeur,
Souffrir, espérant le ciel,
Morts, nous chanterons !
╚══════════════════════╝



La vie poursuit une pépite en danger.
Chaque jour est une lutte, supporter des monstres,
Traquer l’appétit du dragon,
Faire payer des biens éphémères,
Disparaître au soleil dans l’explosion des guerres !
Le bien le plus précieux, « exister », est
Une tension mouvementée, rongée par les rats qui sèment la terreur.
Après l’éruption des rêves espérés,
Au tournant du XXIe siècle,
La voix sacrée de la rédemption reconnaît son origine
Quand l’art rencontre la mémoire.

Marie-Hélène



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Atelier d’écriture à la bibliothèque du Merlan, Marseille,
le 25 mai 2010, avec le concours de Cultures du Cœur.
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mardi 25 mai 2010

la nature ultraviolée

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Le soleil m’oblige à fermer les yeux,

je mets mes lunettes.

Je vois l’éclairage de toutes les choses,

mais ce n’est pas la vraie lumière du soleil que je vois — plus jaune, plus rouge, plus bleue — je vois la vie en rose…

mais c’est un éclairage transformé,

je quitte mes lunettes.

Je préfère garder le soleil sans me cacher de lui,

il est comme il est et

peut-être jamais le pourrai comprendre.


Cette connaissance, faculté de raisonnement scientifique et philosophique,
était venue sur cette terre par un petit homme respecté comme tel, souriant
et impénétrable, vraiment suprême pour démasquer la nature humaine.


MARTURRI

Atelier d’écriture à la bibliothèque du Merlan, Marseille,
le 11 mai 2010, avec le concours de Cultures du Cœur.

lundi 24 mai 2010

la caresse du bouleversement

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à mon amour


Retenu par une prolongation, un berger se plaignit de cette période d’attraction. À cet endroit, toutes ces demandes finirent par lui montrer une allure folle des relations dans l’espoir de ressusciter en forme de chats, chiens, cochons, pommes, poires, ou autres fruits. D’après les informations de la pénurie regardée comme respectable, la bagarre battait des initiales de prédilection. Avant que le tir n’ait commencé, un derviche fut appelé à regarder fixement une petite maison située dans d’autres forces de la nature. De toute évidence, cette joyeuse machine à disposer au mieux une propriété de notre voyage manifesta sa récompense en correspondance. Ce phénomène aimait à ponctuer une tristesse déchirante de profonds tourbillons de satisfaction. J’allai les rejoindre pour partir au plus vite en direction de ma propre vie. Et lorsque j’ai regagné ma chambre, une femme très belle, immortelle, se forma peu à peu au milieu des sables.


jeudi 20 mai 2010

le visage d’un signe

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et un aveugle se mit à parler d’étonnement

les siens le déclarèrent mauvais
parce que leurs pensées
ont fini par être en lutte contre son pouvoir
sans pouvoir le chasser

en réalité c’est vous

personne ne peut s’en emparer

qui rassemble le don recevra le don

don dans le présent
onde de fruits

un arbre bande
serpent de la bouche

le cœur est plein
son trésor déclare tout parole prononcée en un miracle su
signe su
fidèle en un signe eu
un signe accord
passé dans le ventre du grand homme
dans la face d’aujourd’hui
entendu ici

la reine du Sud est nue


jbtexte
désigné par Julia

mercredi 19 mai 2010

la nuit poétise ce mur gris

.


Dans écrire, il y a crier et il y a rire.

Salah Stétié, Signes et Singes (éditions Fata Morgana).




Vous êtes au courant ? Les chefs d’État ne comprennent rien à rien. L’Histoire connaît une grève où les mangues de la section philosophie lui ont dit : « Arrêtez ! Arrêtez ! Petits maigrichons et rebelles ministres étrangers ! Déposez vos miliciens, vos farces de potaches et vos aspirateurs ! »

Guerric Matthieu



Revenons sur terre. S’agit de faire le dîner fameux. Nous avions une charmante visiteuse. Elle a un cachot. Ils rient. Une affaire ? Moi, ce serait simple. C’est l’imagination ! Je suis l’idée. Cet homme me réconcilie. Par conséquent j’aurai la paix. Non, ils rient, bavardent. Je suis tendue. Je sais de quoi ils parlent. Il faut apprendre, il faut être polyglotte. Ils iront. Enfin se lèvent, me saluent. Le délicat fait étrange, impatient. Je longeais mon chant, moi-même dans le pré. Souffle la tempête obscurité. Parler ou céder ? Il rit dans l’ombre. Est-ce vrai ? Ma foi, il est connu que la tête rayée se fie. Je sors, je suis venue si loin. Cela l’intéresse. Il me demande comment on s’éloigne de moi. Il faut qu’il m’aide à guérir. Haine, mépris des autres. Mes explications sincères, celles qui mentent à leur psychanalyste. Mépris, ils sont venus, c’est grave. « On ricanait du lieu », dit-elle d’une voix basse et tremblante.

Nicolas



Joins un moment, tentative de confession. Je me suis trouvée dans pas mal de situations, là c’en est une. L’amour, un parfait étranger, enfin, étranger comblé. Des fleurs, des mots, un éclair. J’ai l’habitude femme ! Profondément déshabiller. Je glisse profond. Déshabiller l’un en l’autre. Vous, fille aimée, pardonnez cet homme-là possédant ta vierge. L’exhibera-t-il ? Il laisse s’écouler ce flot fascinant. Le sein droit, le sein gauche. Et c’est grâce à lui que mon corps pointe à mort une bête puante. La preuve : notre race.

Pierre



Prisonnière dans le whisky, je ne vis. Je peux affronter, merder, traîner. Le monstre de sang, lui aveuglé, a tué moi. Que voulez-vous que je fasse ? Je lis ses aïeux, les miens. Forçons-nous à lire. Est sorry mon phantasme militaire. Amour, est-ce amour ? Belle de courte durée songe là que son silence spirituel se précipite à l’intérieur.

Lionel Sébaoui



Aucun rapport avec la famille. Sa femme me parle, je m’assieds et je la regarde remuer la sauce. Ils sont une douzaine. Elle me sourit. Flatteur. La sauce monte. Elle ressemble à une fille de notre village. Parle-moi, ris, décris, décris. Je suis sûr qu’il y a des distractions. Elle regarde d’un air malicieux.

— Est-ce que vous avez déjà dormi chez nous ?

Tout ce qu’elle dit m’enflamme. Qu’est-ce que je donnerais pour être sur sa peau. Elle encore dit :

— Je vous emmènerai en moi.

— Ah non, je n’irai pas avec vous, car vous ne saurez pas me guider. Vous me direz « ne nous disputons pas ! »

Ce soir c’est un véritable va-et-vient, on se perd. Certains des autres responsables tiennent à la permanence du parti. Il exigera une révolution. Un peu surprenant. Il serait bien bête. Elle a juré qu’elle ne tournait pas, et puis lui a donné un enfant.

Siciliano



Je ferme un coffre, brode le kimono de soie, breakfast. Tout ceci ne vaut pas ses yeux. Il parle comme un malade très bête. Cessez de faire des drames pour rien. La nuit poétise ce mur gris, les bâtiments du camp flottent. On sent les branches des baobabs.

Nord. Son visage s’illumine. Il y a beaucoup de rendez-vous galants. Elle avait un buisson de rose cayenne.

David



Pour abriter pères, mères, enfants du reproche

Faire qu’il se lève

Qu’il n’ait pas peur

Si une main sur les visages des femmes qui hurlent

Je ne comprends pas

Hurle plus fort

Duo soigneusement répété ?

Hurle plus fort

D’autres femmes hurlent vers les étudiants et les élèves

Elles prononcent un « chut ! » excédé

Pour aller assister à des manifestations de militaires

Les douze militaires ont creusé pour retourner engoncés dans les yeux perdus

Comme ceux que l’on jetait aux requins

Guillaume Calderon



Le hoquet charmant coule une feuille longue sur ma jambe enchaînée

tandis que je conduis le poignard joyeux

dans le mur fatigué du jardin perdu.

Toute la classe (BEPA TP2)


Atelier d’écriture au LPA de Marseille,
.......le 14 janvier 2010, avec Cultures du Cœur.